Le 8 septembre 1901, un peintre génial vient de mourir. A 37 ans. Comme Vincent Van Gogh, comme Raphaël, comme Watteau. Mais qui reconnaît alors le génie d’Henri de Toulouse-Lautrec ? Certainement pas l’oncle Charles qui a brûlé dans la cour de sa demeure (1) ... . Ni sa propre mère qui n’aimait pas non plus la peinture de son fils. Quand même, après la mort du fils, la comtesse Adèle (2) ... au Louvre. Mais celui-ci les refuse. Elle les propose au musée du Luxembourg qui n’en veut pas davantage. Alors les parents de l’artiste confient la destinée de l’oeuvre de leur fils à M. Joyant, l’ami de Toulouse-Lautrec. Ce dernier réussit à convaincre le maire d’Albi, ville natale de Lautrec, (3) ...  . Il faudra pourtant attendre 1922 pour que le musée soit inauguré. Il abrite aujourd’hui 600 oeuvres qui sont admirées chaque année par 140 000 visiteurs.

Descendant d’une vieille famille aristocratique, à la suite de deux chutes de cheval, il se casse les jambes et reste nain (кар­лик) infirme.

Très doué pour le dessin, il reçoit d’abord les conseils d’un peintre animalier. A dix-huit ans, à Paris, il entre dans l’atelier de Bonnet d’où il passera dans celui de Corman. Chez Cormon, il rencontre Van Gogh avec (4) ... . Il commence par peindre des scènes hippiques et militaires.

Vers 1865, Lautrec s’installe à Montmartre qu’il ne quittera plus que pour quelques voyages à l’étranger. Lié avec le chansonnier Aristide Bruant, Lautrec commence à fiéquenter les milieux de music-hall et de café-concert dont l’ambiance (5) ... . Il est le spectateur fidèle du Moulin-Rouge, du Moulin de la Galette, de toutes les scènes où se produisent les célébrités de l’époque (6) ... . L’héritage qu’il a laissé est important. Son talent exceptionnel est reconnu dans le monde entier.